On peut en citer au moins 10 :
- Vers 1000-1030. Rétablissement de l'abbaye bénédictine par le comte de Breteuil Gilduin et aménagement de la motte castrale : ces deux événements suscitent le déplacement progressif du bourg sur son site actuel, au détriment de son site originel du cimetière (autour de l'église Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte), où une première communauté semble s'être établie dès le haut Moyen Âge.
- Vers 1180. Le comté de Breteuil est rattaché au comté de Clermont : la seigneurie de Breteuil est transformée en châtellenie et vicomté.
- 1226. Amicie, vicomtesse de Breteui, accorde une première charte de franchises communales aux habitants.
- 1435. Démantèlement progressif de la forteresse médiévale, occupée en dernier lieu par un ancien compagnon de Jeanne d'Arc, La Hire, démantèlement ordonné, à l'issue du traité d'Arras, par les Bourguignons qui contrôlent alors la région. Le château sera en grande partie détruit entre cette date et les années 1470, les fossés comblés pour faire place à des rues (rue de Fontaine, rue Tassart) et à un tissu d'habitations et de jardins. Les vicomtes de Breteuil ne résideront plus désormais à Breteuil.
- 1527. Mort du dernier abbé régulier de Breteuil, dont l'abbaye est placée sous le régime de la commende. Les abbés n'ont plus obligation de résidence à Breteuil mais en touchent les revenus. C'est le début du déclin spirituel et économique du monastère.
- 1589. L'abbaye est pillée et le bourg en grande partie incendié lors des guerres de la Ligue.
- 1753. Un gigantesque incendie ravage une grande partie du centre-bourg, alors en majeure partie constitué de maisons construites en pan de bois et torchis.
- 1790-1793. Au moment de la Révolution, Breteuil devient chef-lieu de district révolutionnaire. Les domaines abbatial et conventuel sont vendus comme biens nationaux ; les marais communaux bordant la Noye sont partagés entre les habitants.
- mai-juin 1940. Breteuil est détruit à plus de 60% par les bombardements allemands lors de la campagne de France. Le centre-ville, avec son église des XIIIe-XVIe siècles, est réduit en cendres.
- 1947-1960. Reconstruction de Breteuil, sur les plans de l'architecte-urbaniste Georges Noël. La route nationale Paris-Amiens, qui traversait le bourg de part en part depuis le Moyen Âge, est déviée.