Que pouvait-on rêver de plus beau comme cadeau d’anniversaire, pour les 35 ans de la Société historique de Breteuil, qu’un site internet flambant neuf, aussi riche qu’attrayant et convivial ? C’est désormais chose faite, après plusieurs années d’un labeur et d’un travail de...
25 rue de la République
60 120 Breteuil
Tél : 03 44 80 14 49
Port. : 06 12 65 51 22
Contact email

Diogène MAILLART (1840-1926)

Diogène MAILLART

Né le 28 octobre 1840 à Lachaussée-du-Bois-d'Ecu, il décèdera le 31 juillet 1926 à Paris 6ème.

Un article très complet sur la famille MAILLART à Lachaussée-du-Bois-d'Ecu figure dans le N°133 du bulletin "Le Généalogiste Picard" du 3ème trimestre 2010.

Ci-après l'article issu de Wikipedia:

Premier grand prix de Rome en peinture, fidèle exposant au Salon pendant plus d’un demi-siècle, peintre d’histoire et portraitiste, paysagiste, illustrateur pour des grandes maisons d’édition parisiennes, auteur de cartons pour des tapisseries et des vitraux, mais aussi enseignant, professeur de dessin à la Manufacture de Tapisseries des Gobelins, et maître en atelier, historien de l’art et critique d’art, Diogène Maillart voit le jour au sein d’une famille de modestes paysans dans une petite commune de l’Oise, perdue dans les champs du plateau picard, La-Chaussée-du-Bois-d'Écu. Il est élève à l’École impériale de dessin (n° 5 rue de l'École-de-Médecine à Paris), puis à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris dans l'atelier de Léon Cogniet. Il remporte le premier grand prix de Rome en peinture de 1864.
Peu après son retour à Paris, en 1869, après quatre années passées à la villa Médicis à Rome, il est nommé professeur de dessin à la Manufacture nationale des Gobelins, activité qu’il exerce pendant cinquante ans, de 1871 à 1919. Pendant quatre ans, de 1873 à 1877, il remplit les fonctions d'inspecteur des travaux d'art et fait alors tisser deux tapisseries, La Madone, dite de saint Jérôme, copie d'une œuvre du Corrège, et La figuration symbolique de la Manufacture, Pénélope à son métier. Parallèlement il expose chaque année plusieurs œuvres au Salon des artistes français, jusqu’à sa mort, le 3 août 1926.
Il participe à la décoration d’édifices publics pour la capitale au moment où la Troisième République achève l’œuvre entreprise par le Second Empire : peintures pour l’église Saint-Augustin, Le Baptême de saint Augustin et La Mort de sainte Monique, placées dans la nef, décors de plafonds pour la mairie du 3e arrondissement de Paris, La Ville de Paris instruisant ses enfants pour le grand escalier, composition monumentale honorant l’œuvre scolaire de la Troisième République, et La Parure de la femme pour le plafond du palier du premier étage, ainsi qu’un décor pour le Bon Marché, disparu aujourd'hui.
Il réalise des esquisses pour les concours organisés par la ville de Paris pour la décoration de l’école du Château-Landon et de la salle des mariages de la mairie du 3e arrondissement de Paris, ainsi que de grandes compositions historiques comme Étienne Marcel et la lecture de la grande ordonnance de 1357, et À cause de la grande pitié au royaume de France, sur le thème de Jeanne d’Arc.
Peintre décorateur, il est l’auteur d’un plafond pour le château de Neudeck en Silésie, à la demande du prince Von Donnesmark, cousin germain de l’empereur Guillaume II, et de son épouse La Païva. Ce château sera détruit en 1945.
Dans l’Oise, sa région natale, où il habite au « château vert », sa maison de campagne à Rieux aux bords de l’Oise, il reçoit la commande de peintures historiques décoratives pour le grand salon de l’hôtel de ville de Beauvais : La Mort de Corréus, chef des Bellovaques, Louis le Gros accordant la Charte des libertés communales à la Ville de Beauvais, L’Investiture du maire, Jeanne Hachette au siège de Beauvais, L’Entrée de Louis XI à Beauvais. Ces décors sont détruits une cinquantaine d'années après par les bombardements allemands de 1940. Au château de Chantilly, à la demande du duc d'Aumale, il décore le plafond au-dessus du grand escalier d'une monumentale Espérance ailée qui tend la main vers une étoile.
Très proche du milieu religieux, il compose des cartons de vitraux pour des églises de l’Oise, notamment pour le transept méridional de la cathédrale de Senlis, représentant Les Prophètes, ainsi que pour les églises de Pontpoint et de Plailly, et réalise des Chemins de Croix selon le procédé de la chromolithographie, à la demande de la maison d'orfèvrerie parisienne Poussielgue-Rusand.
Maître en atelier, il est toujours entouré de nombreux élèves, notamment une jeune fille roumaine, Julie Hasdeu qui relate, dans une abondante correspondance8, sa vie parisienne et l’enseignement de la peinture dont elle profita dans l'ancien atelier du peintre Eugène Delacroix, rue de Furstenberg, qui était alors occupé par l'artiste.
Conscient du message intellectuel qu’il voulait transmettre à ses élèves, il écrit à la fin de sa vie de volumineux livres d’art, Athéna, Histoire générale des Beaux-Arts, en deux volumes, et L’Art Byzantin.
En 1920, il décore une chapelle de l’église Saint-Laurent dans le 10e arrondissement de Paris en réalisant une peinture représentant sainte Louise et ses sœurs distribuant des aumônes.
Ses ateliers étaient situés dans le 6e arrondissement, au no 14 rue de Vaugirard en 1870, au n° 32 rue Hautefeuille en 1872, au no 68 rue d’Assas de 1877 à 1878, au n° 6 rue de Furstenberg de 1879 à 1890, et au n° 37 rue de Sèvres de 1890 à 1926.
Il est nommé chevalier de la Légion d’honneur en 1885 par Pierre Victor Galland, directeur d'art de la Manufacture des Gobelins. En 1906, il est nommé Rosati d'honneur.
Diogène Maillart repose à Paris au cimetière du Montparnasse, auprès de son épouse Alzire Demontreuille et de deux de ses enfants, Eva, morte à l'âge de dix-neuf ans, et Roger. Sa tombe est ornée de son buste par le sculpteur Henri-Léon Gréber.