Vraisemblablement aussi ancien que le moulin des Moines (voir sur ce site le document du mois de décembre 2020), le moulin d’Orgissel était le principal moulin des seigneurs de Breteuil dès le XIIe siècle. L’origine de son nom n’est pas connue.
L’un des seigneurs de Breteuil, Hugues de Montmorency, mort en 1404, avait accordé une rente aux religieux de Breteuil sur son moulin d’Orgissel. Cette rente fut perpétuellement remise en cause par les successeurs dudit Hugues. Ce qui amena évidemment de longs et souvent violents conflits.
Les archives ne sont pas abondantes concernant le moulin. Néanmoins, la prépondérance du moulin seigneurial dans le commerce céréalier et farinier local fut toujours très grande.
De nombreux meuniers se succédèrent au fonctionnement du moulin jusqu’à la fin du 19e siècle (Vue suivante).
Au début du 20e siècle, le moulin est acheté par Adrien DEGOUY (1875-1928), industriel originaire de Boves, et Germaine PÉTIN (1876-1963), native de Nuncq (Pas-de-Calais), pour créer une fabrique d’articles en acier poli et notamment des croix de chapelet, d’où l’appellation ‘d’usine à bons dieux’.
Germaine DEGOUY-PÉTIN, veuve en 1928, continuera l’exploitation de l’usine jusqu’en 1949.
Un constat établi le 23 novembre 1955 par Maurice DEBOFFE, huissier de justice à Breteuil, a permis de confirmer que les installations hydrauliques du moulin n’étaient plus en état de fonctionner (Vue suivante).
La ville de Breteuil a pu alors entreprendre des travaux afin de détourner la rivière Noye du moulin et de lui redonner un tracé plus rectiligne.
La municipalité de Breteuil achète la propriété en 1986 au propriétaire de l’époque (monsieur SAINTE-BEUVE de Clermont-de-l’Oise) et fait raser le moulin ainsi que les bâtiments annexes en 1987.
Le terrain acquis accueillera le camping municipal de la ville, puis il y sera édifié un terrain à vocation sportive ; la maison du directeur, réaménagée avec tout le confort se voyant devenir maison d’accueil et d’animation pour la jeunesse britulienne.
Il ne subsiste actuellement que la maison du meunier ou maison du directeur (Composition suivante).
P.S. Pour de plus amples renseignements, on peut consulter le livre de Jean-Charles Cappronnier, Des métiers et des hommes, disponible à l’achat sous forme numérique : se renseigner auprès de la Société historique de Breteuil.