Il fête cette année son soixantenaire. Il fut construit en 1961 par la maison Roethinger, célèbre manufacture d’orgues alsacienne.
L’ancienne église qui fut détruite lors de la seconde guerre mondiale le 26 mai 1940 (Cf. Le récit de François Monnet « Comment Breteuil fut détruit », rubrique « Articles historiques en ligne » sur ce site) devait vraisemblablement posséder un orgue dont nous ne savons rien (a minima, un harmonium était l’instrument à demeure dans l’église).
Ce n’est pas par hasard que fut fait le choix de cette manufacture. En effet la nouvelle église Saint-Jean-Baptiste de Breteuil fut bénie par Monseigneur Lacointe, évêque de Beauvais, en février 1959 alors qu’Antoine FÜGER est curé-doyen de Breteuil (Cf. Le document « Église Saint-Jean-Baptiste » dans la rubrique « Patrimoine et histoire » de ce site). Originaire d’Alsace, ce dernier est très attaché à sa région d’origine et connait très bien la renommée de la manufacture Roethinger. C’est donc très naturellement qu’il proposa aux autorités de l’époque le choix de la maison Roethinger pour construire l’orgue de la nouvelle église de Breteuil.
Cette manufacture d’orgues fut fondée en 1893 par Edmond Alexandre ROETHINGER (1866-1953). Son nom est indissociable de l'esthétique dite « néo-classique », qui, sur la base d'instruments post-romantiques, a tenté d'ouvrir le répertoire à la musique écrite avant le XIXe siècle. Il exerça son activité jusqu’en 1945, laissant son fils Max Joseph Alexandre (1897-1981) lui succéder qui lui-même confiera à son fils André Edmond (1928-2008) le soin d’assurer l’activité jusqu’à la fermeture définitive en 1968. C’est vraisemblablement sous l’autorité de ce dernier que fut construit l’orgue de Breteuil.
La production de la maison Roethinger est impressionnante (plusieurs centaines d’instruments !) lui conférant une importance historique dans le domaine de la manufacture d’orgues. On lui doit particulièrement entre autres le remontage du grand orgue de la Cathédrale Notre-Dame d’Amiens, l’orgue de la Cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Vaast d’Arras, l’orgue de la basilique Notre-Dame-de-Lourdes à Nancy ainsi que le grand orgue de la nef de la Cathédrale Notre-Dame de Strasbourg, pour ne citer que ces quelques réalisations.
L’orgue de Breteuil à commande électrique, comprenant 24 jeux répartis sur deux claviers et un pédalier est d’une architecture simple sans buffet ornemental mais comprenant un soubassement de structure parallélépipédique en bois adossé en fond de tribune masquant simplement le mécanisme et les sommiers supportant l’ensemble des tuyaux disposés harmonieusement mais parfaitement en accord avec l’architecture de l’édifice. Les tuyaux de façade à droite de l’instrument sont en cuivre.
La console de l’organiste est positionnée de côté en bas de tribune pour permettre un suivi direct des offices en contrebas.
Ce positionnement dans la nef de l’église, au vu de ses dimensions et de ses matériaux confère à l’ensemble des qualités acoustiques remarquables pour sublimer les offices et aussi donner la possibilité de récitals remarquables.
Pour de plus amples renseignements, contacter l’association « Les amis de l’orgue » qui a pour but de participer à la restauration et contribuer à l’entretien de l’orgue de l’église de Breteuil.
Toute information et/ou complément d'information sur ce document est bienvenu! contacter la Société historique de Breteuil.
Les pièces jointes ci-après apportent des connaissances pratiques et techniques sur ce magnifique instrument qu'est l'orgue. Le lien suivant est un complément de physique animé sur l'acoustique d'un tuyau d'orgue.
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