Après la destruction de Breteuil à plus de 60% par les bombardements allemands de mai-juin 1940 et dans l’attente de la reconstruction qui ne commencera à devenir effective qu’à partir de 1947, avec la construction des maisons d’État, route de Paillart, des baraquements provisoires furent montés hâtivement sur la place du Jeu-de-Paume, dès le rigoureux hiver 1940-1941, afin de loger les sinistrés qui avaient perdu leur habitation.
La cité du Jeu de Paume est la première cité de baraquements à avoir vu le jour à Breteuil. Il y en aura beaucoup d’autres : cité de la cour Marchand (actuelle cour de l’école), rue de Paris ; cité de la Prairie (emplacements actuels des terrains de tennis et des parkings), rue de Paris ; cité des Phosphates, sur l’emplacement de l’ancienne usine de traitement de phosphates, à l’extrémité de la rue de Paris, à l’embranchement de la route de Saint-Just-en-Chaussée et Clermont ; et même une petite cité, rue de Crèvecoeur, sur l’actuelle place située à l’entrée de la rue.
La cité du Jeu de Paume abritait essentiellement des riverains sinistrés, notamment de nombreux commerçants installés dans le bas – alors totalement détruit par les bombes – de la rue d’Amiens, mais aussi des habitants du quartier.
L’image suivante montre les conditions de vie très austères de ces logis, dont le confort était des plus sommaire.
Dans la mesure où la place est encore existante, il est possible par rapport à une actuelle photographie de reconstituer l’exacte situation de ces baraquements.
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