(dite la chapelle au joli clocheton)
La chapelle Saint-Nicolas était située dans l’Hôtel-Dieu (Photo N°1) et fut totalement détruite lors du très dévastateur incendie du jeudi 7 avril 1753.
Celle qui est située à l’angle des rues Jean-Jaurès et d’Amiens à Breteuil a été reconstruite après le désastre de 1753 (Photo N°2 – la chapelle prise en mai 1975)
Depuis le 4 janvier 1834, le cœur de la Duchesse de Montmorency-Béthune, dernière de Breteuil y a été déposé. Le vœu le plus cher de cette bienfaitrice de l’Hôtel-Dieu était en effet de reposer dans sa chapelle, parmi les pauvres pour lesquels elle s’était tant dévouée.
A gauche en entrant, sur le mur, une plaque est apposée à l’endroit où a été déposé son cœur. L’urne contenant le cœur de Maximilienne de Montmorency-Béthune est, selon les dispositions testamentaires, régulièrement ouverte sous l’égide du premier magistrat de la commune, et la présence dudit cœur y est solennellement et officiellement vérifiée.
Photos N°3 & 4 : Vérification du coffret contenant le cœur de la Duchesse de Montmorency effectuée le 21 janvier 1976, en présence de Monsieur Jacques Lefebvre, maire de Breteuil.
Extrait de l’article de J.C. Cappronnier « L’Hôtel-Dieu Saint-Nicolas de Breteuil » paru dans le bulletin N°6 d’octobre 2000 de la SHB que l’on peut acquérir sur ce site.
« Mais c’est au XIXème siècle que l’Hôtel-Dieu va subir les transformations les plus radicales, grâce notamment aux libéralités financières accordées par la duchesse de Montmorency-Laval, née Maximilienne de Béthune-Sully, veuve en premières noces du dernier vicomte de Breteuil, son cousin Béthune, guillotiné en 1794. La duchesse de Montmorency, qui introduit, en 1825, la Congrégation des Religieuses de St-Joseph-de-Cluny à la tête de l’établissement et qui procure d’importantes dotations foncières à l’Hospice, à commencer par l’actuel Jeu-de-Paume, meurt en 1834 et son cœur est, suivant ses dernières volontés, solennellement déposé dans une urne en la chapelle. »
Note généalogique complémentaire sur Maximilienne, duchesse de Montmorency Béthune. (Réf. « Des chercheurs et curieux » du 30 juin 1910)
Maximilienne Henriette Augustine de Béthune Sully naquit vers 1768. Elle épousa, le 15 juin 1790 en premières noces Armand Louis François Edme de « Béthune duc de Charost » né le 5 août 1770 et mort guillotiné à Paris le 28 avril 1794 durant la Révolution (Nota : c’est lui le dernier vicomte de Breteuil, ce qui suscita sans nul doute chez Maximilienne, son profond attachement pour l’Hôtel-Dieu de Breteuil). Maximilienne épousa en deuxièmes noces à Paris, en 1802, Eugène Alexandre de « Montmorency duc de Laval » qui mourut le 2 avril 1851. Elle n’eut d’enfants d’aucuns de ces deux mariages. (Nota : Eugène Alexandre de Montmorency Laval fut également l’époux d’Anne Constance de Maistre (1793-1882), la famille de Maistre étant grandement représentée localement et dont des membres furent également bienfaiteurs à Breteuil, mais c’est une autre histoire !)
Maximilienne était fille de Maximilien Alexis de Béthune duc de Sully, qui avait épousé à Paris (à la Madeleine), le 7 juillet 1767, Rosalie Henriette de Baylens de Poyanne (fille du marquis de Poyanne qui possédait le château de ce nom, au diocèse de Dax, dans les Landes). Maximilienne de Béthune avait une tante, sœur de sa mère, Marie Caroline de Baylens Poyanne, qui avait épousé le 28 mai 1778 Elie Charles de Talleyrand, prince de Chalais, dont une nombreuse descendance, dans laquelle on compte les Galard Béard et les d’Aremberg.