Si vous avez l’opportunité de passer par la rue Raoul Levavasseur à Breteuil, vous pourrez voir au N°9 sur la façade que l’enduit défraîchi laisse apparaître l’inscription suivante :
« DESESQUELLE - PEINTRE »
En cette demeure a vécu Joseph Théophile DESESQUELLE né le 20 mars 1833 à Domeliers, cordonnier de profession marié le 19 février 1855 à Breteuil avec Louise Virginie Bernardine PHILIPPET née le 12 août 1835 à Breteuil, repasseuse. Il est vraisemblable que Joseph Théophile DESESQUELLE vint s’établir en cette demeure appartenant à la famille de son épouse.
À cette époque la rue se nommait ‘Rue du Loup’. Ils eurent un premier enfant Louise Joséphine Anastasie née le 27 août 1855 qui décéda à l’âge de 18 ans le 9 octobre 1873 alors qu’un fils était né le 12 novembre 1866 et prénommé Louis Théophile René.
Ce fils fera son service militaire. Au moment de son incorporation, il exerce la profession de peintre.
Il est au 72e RI à compter du 7 novembre 1887, et sera caporal le 19 novembre 1888. Renvoyé dans son foyer, il passe dans la réserve de l’armée active. Comme c’est la règle, il fera plusieurs périodes d’exercices. :
Au 51e RI du 5 septembre 1893 au 2 octobre 1893 ; du 27 juillet 1897 au 23 octobre 1897 ; une autre au 11e RI territorial du 13 au 26 octobre 1902 ; passe dans la réserve de l’armée territoriale le 1er octobre 1906.
Au recensement de 1901, DESESQUELLE père n’est plus cordonnier, mais peintre en bâtiment, son fils est aussi peintre, il a 35 ans. Manque sa mère qui est décédée depuis le 6 août 1892.
En 1903, Louis Théophile René hérite de son père décédé le 17 février 1903 à Breteuil.
Le 18 avril 1911, Louis Théophile René âgé de 45 ans se marie à Breteuil avec Marie Julie Ursule DUBOIS, sans profession née le 18 avril 1871 à Breteuil.
Il n’y aura pas de descendance.
Louis Théophile René DESESQUELLE décède le 7 juillet 1942 à l’âge de 75 ans. Sa maison sera vendue le 17 novembre 1942.
Il subsiste à Breteuil d’autres enseignes peintes en façade qu’il est urgent de recenser avant qu’elles ne disparaissent à tout jamais. Elles témoignent d’un passé d’activités commerciales qu’il faut conserver pour l’histoire de notre cité.
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